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Schistes et Schiste grÉseux

- Details sur le schiste Gréseux -

 

Le schiste vert

Définition

  • Est un Roche métamorphique qui se forme dans des conditions métamorphiques de faible degré. Il doit son nom à sa couleur verte, principalement due à la présence de minéraux tel que chlore, épidote, et actinolite. La coloration verte distingue les schistes verts des autres roches métamorphiques. roches et reflète l'assemblage minéral et les conditions métamorphiques dans lesquelles il se forme.
  • Dans cette catégorie, ont été regroupés les roches de teinte globalement verdâtre avec une granulométrie principalement fine et un débit caractéristique en feuillet lié aux contraintes varisques (schistosité). Une schistosité de crénulation se superpose à une ancienne schistosité qui peut être légèrement effacée. Ces roches constituent environ 60% de l’unité de Saint-Georges-sur-Loire où elles caractérisent avec les niveaux plus gréseux un ensemble de dépôts flyschoïdes. Tous les termes sont possibles entre les schistes et les grès ; des termes comme schisto-gréseux ou gréso-schisteux peuvent être utilisés pour différencier ces roches.

Critères de reconnaissance :

  • Couleur : hors altération, le camaïeu de couleur varie du vert au violacé (ou lie-de-vin) ; ces deux couleurs pouvant coexister sur les mêmes échantillons. Ces couleurs sont interprétées comme la résultante de degré d’oxydation du fer ; probablement en lien avec des processus physico-chimiques d’oxydo-réduction contemporains de la mise en place de ces roches (hydrothermalisme ?).

Schiste avec Grains -

Composition :

  • Sur le parement de l’église de Savennières, la couleur dominante est le vert (Figures 9A2, 9A3, A2A4). Les blocs de schiste lie de vin, de faible résistance, sont quasiment absents du parement. Des blocs avec les deux couleurs ont été observés (Figure 9A4). La couleur varie en fonction du degré d’altération de la roche et des placages de filons (Figures 9A1, 9A5 et 9A6). Sur les parements de l’église, il est possible de distinguer deux types de schistes verts à l’œil nu :
  • Des schistes sans grains visibles et composés principalement de phyllosilicates tels que la chlorite (qui donne la teinte verte de la roche) et de la séricite (qui donne l’aspect satiné de la roche). Ce sont des schistes à chlorite et séricite aussi appelés « chlorito-séricito-schistes » ou « schistes verts sériciteux » (Figure 9B3).
  • Schiste avec variations de couleurs -
  • Des schistes avec des grains nettement visibles à l’œil nu, dont des quartz de teinte grise et des feldspaths blancs. En lame mince, certains quartz dits rhyolitiques présentent des corrosions (Figure 9C3) ; ce type de quartz est signalé dans la description des schistes de la série de Saint-Georges-sur-Loire (notice de la feuille au 50000ème d’Angers 1976) mais plus fréquentes dans les roches rhyolitiques.

Zone sud du massif Armoricain--

  • Ces grains de quartz et de feldspath présentent une forme en amygdale héritée des contraintes varisques (Figure 9B1 ; Figure 9C). Sur un des blocs, un élément lenticulaire étirée mais non identifiable à l’œil nu a pu être observée (Figure 9B4).
  • Les deux types de schistes avec ou sans grains peuvent coexister comme le montre un des blocs du parement de l’église (Figure 9B1).

Schiste avec Grains visibles  - Histoire de Savennieres

 

Figures sédimentaires :

  • Sur deux blocs, il a été possible de distinguer une organisation liée probablement à une ancienne stratification sous réserve de faire des lames minces pour le prouver (Figures 9B1 et 9B2).

Déformations et fracturations :

  • Ces roches présentent 2, voire 3 plans de schistosité ; cela implique une schistosité de crénulation S2 qui tend à effacer les plans de schistosité S1. De nombreuses diaclases et nombreux filons de quartz peuvent être observés dans ces roches qui présentent la possibilité d’être débitésen blocs parfois de taille conséquente (Figures 9A5 et 9A6).

Altération et érosion :

  • Ces roches sont très altérables, notamment les niveaux les plus fins qui peuvent à l’extérieur se rayer facilement à l’ongle. La majorité de ces blocs ont été disposés sur le plan de schistosité S2 et plus rarement à la perpendiculaire à ce plan (Figure 9A1).

Divers :

  • La cassure est irrégulière ; elle est parfois nette sur les filons de quartz ou les diaclases. La roche ne fait pas effervescence à l’acide chlorhydrique.

Limites de la méthode :

  • Variabilité et similitudes : ces roches présentent un débit en feuillet lié à une schistosité qui s’exprime assez bien. Ce critère n’est malheureusement pas uniquement réservé à ces roches. En effet, sur le terrain, il est possible de trouver des rhyolites ou des spilites de mêmes teintes verdâtres à violacées et déformées par étirement.
  • Quant à la présence des grains de quartz ou de feldspaths, il est également possible d’en trouver dans les spilites et les rhyolites. Dans les deux cas, il est donc possible d’hésiter entre schistes verts avec grains en amygdales et une spilite ou une rhyolite à phénocristaux ayant subi des déformations lors de l’orogenèse varisque. Pour les rhyolites, cette hésitation est confortée par la présence de ces quartz corrodés dans les schistes verts (Figure 9C3). De tels quartz corrodés sont classiquement attribués aux rhyolites (Figure 5B5) mais rien n’empêche de les retrouver dans une roche sédimentaire après leur érosion.
  • C’est d’ailleurs pour cette raison qu’il est possible de trouver des quartz corrodés dans les arkoses de Bains qui ne sont pas considérées pour autant comme des rhyolites. Même si cette expertise n’est pas simple lorsqu’il n’est fait usage que de la loupe de terrain, toutes ces roches (spilites, rhyolites, et schistes verts) ont comme point commun d’être locales et présentes à l’affleurement autour de l’église.
  • Le plus important est de les distinguer des arkoses de Bains qui ont une origine plus lointaine, même si cela reste dans le périmètre des 10km de l’église.

Regroupement lors des analyses statistiques :

  • les schistes verts, les schistes violets et ceux qui présentaient ces grains en forme d’amygdales (schistes gréseux) ont tous été regroupés.

 

Localisation de gisements proches de l’église :

Localisation de gisements

 

  • Les travaux de drainage effectués autour de l’église ont permis d’échantillonner les roches du sous-sol sur lequel l’église a été édifiée (Figure 9D1). Ce même socle avait été observé lors du chantier archéologique de la place Simone Veil (Figure 9D1) et en de multiples points autour de l’église (Figure 9D ; ronds bleus). L’affleurement le plus convaincant et proche de l’église est la carrière de la ferme de la Jalousie à moins de 500m de l’église ; à proximité du chemin des Perrières (nom donné aux carrières de pierres). Sur site, des roches de même couleur, avec le même débit suivant la schistosité et avec des grains en forme d’amygdales ont été observés (Figure 9D2).
  • C’est d’ailleurs cette même roche que l’on retrouve dans la majorité des murets et murs des maisons anciennes de Savennières. Les deux types de faciès avec ou sans grains visibles caractérisent ces affleurements. Ces roches sont locales, avec un débit en feuillet constant et beaucoup plus résistantes que les schistes lie de vin qui restent quasiment absents des murs et murets alors qu’ils affleurent également le long des routes autour de Savennières.

 

    • Source : Rapport Final d’Opération par Arnaud REMY

 

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