gres - construction de l'eglise

Details sur le Grès -

 

 

Le Grès

 

Formation de grès

  • La formation des grès est constituée de grains cimentés qui peuvent être soit des fragments d'une roche préexistante, soit des cristaux mono-minéraux. Les ciments liant ces grains ensemble sont généralement de la calcite, des argiles et de la silice. La taille des grains dans les sables est définie (en géologie) dans la plage de 0.0625 mm à 2 mm (0.0025 à 0.08 pouces).
  • Les argiles et les sédiments avec des tailles de grains plus petites non visibles à l'œil nu, y compris les siltstones et les schistes, sont généralement appelés sédiments argileux ; les roches à grains plus gros, y compris les brèches et les conglomérats, sont appelées sédiments rudacés. Les ciments les plus courants sont la silice et le carbonate de calcium, qui sont souvent issus soit de la dissolution, soit de altération du sable après son enfouissement. Les couleurs seront généralement bronzées ou jaunes (à partir d'un mélange de quartz clair avec le noir ambre teneur en feldspath du sable). L'environnement où il est déposé est crucial pour déterminer les caractéristiques du grès résultant, qui, plus en détail, incluent sa granulométrie, son tri et sa composition et, plus en détail, incluent la géométrie de la roche et les structures sédimentaires.
  • Les principaux environnements de dépôt peuvent être répartis entre terrestre et marin, comme illustré par les grands groupes suivants :

 

  • Milieux terrestres

    • Rivières (digues, barres pointues, sables de chenal)
    • Ventilateurs alluviaux
    • Déversement glaciaire
    • Lacs
    • Déserts (dunes de sable et ergs)
  • Milieux marins

    • Les deltas
    • Sables de plage et de rivage
    • Appartements de marée
    • Bars du large et vagues de sable
    • tempête
    • Turbidites (canaux sous-marins et ventilateurs)

Définition :

    • Un grès est une roche sédimentaire composée de sables cimentés. Sur les murs de la nef de l’église de Savennières, ils sont discernables au toucher et surtout à la loupe de terrain. Lors de l’expertise des murs, ils ont été distingués en fonction de leur couleur, un critère qui relève cependant d’une grande variabilité en fonction des degrés d’altération. Pour analyser la composition d’un grès, cela passe classiquement par la lame mince, de manière à mieux considérer la forme des grains, leur nature et leur forme (Cartier, 2002). Sur le terrain, l’observation des figures sédimentaires permet d’affiner la lecture de ces roches détritiques terrigènes et de leurs intérêts paléo-environnemental. Dans l’unité de Saint-Georges-sur-Loire, les grès sont mentionnés en alternance ou en blancs plus ou moins épais avec les schistes. Comme ils sont plus résistants que ces derniers, ils ont souvent été exploités en carrière et utilisés notamment dans le bâti ancien.
  • Couleur :

    • les grès des murs de la nef sont majoritairement gris et parfois plus sombres ou encore verdâtres, le même bloc possède une teinte grise sur la patine et noire en intérieur ; les deux couleurs n’en font probablement qu’une.
  • Composition :

    • Ces grès sont composés de sables de taille homogène principalement quartzeux. Dans sa thèse en 2002, Cartier décrit des faciès avec des éléments de feldspaths et d’autres avec des clastes intercalés dans une matrice fine (pebby-mudstone). Des échantillons de grès ont pu être collectés dans le mur de la nef lors des travaux ; ils ont été sciés de manière à mieux caractériser les faciès.
  • Figures sédimentaires :

    • Dans les murs de la nef, aucune organisation n’a pu être mise en évidence en dehors de litages plans qui permettent d’identifier la position en lit ou en délit.

Grès dans la Nef-

Déformations et fracturations :

    • ces roches sont fréquemment plissées et surtout fracturées et lézardées par des filonnets de quartz. Ces déformations sont principalement liées à l’orogenèse varisque, mais aussi et dans une moindre mesure aux contraintes de l’orogenèse pyrénéo-alpine.

Divers :

    • la cassure est irrégulière et souvent rugueuse. La roche est assez résistante ; c’est pour ces propriétés qu’elle a été exploitée dans de nombreuses carrières en rive droite de la Loire à proximité de la Pierre-Bécherelle. La roche ne fait pas effervescence à l’acide chlorhydrique.

Variations des Composants-

 

Limites de la méthode :

  • Variabilité et similitudes :
    • Les grès gris à grains fins ont été assez faciles à identifier. Les grès noirs à grains fins peuvent être confondus avec les phtanites dont la couleur est proche. Dès que des grains de quartz étaient visibles, les roches ont été classées comme grès noirs. Les grès verdâtres ont également nécessité de mieux observer à la loupe pour les distinguer éventuellement des spilites ou des rhyolites dont la couleur est proche.
    • Les grès altérés et oxydés est assez difficile, car l’observation des grains est souvent masquée par les hydroxydes et oxydes de fer issus de l’altération. Pour les grès grossiers, un examen dans les 3 dimensions a souvent permis de les distinguer des arkoses de Bains qui possèdent une orientation bien marquée.

Regroupement lors des analyses statistiques :

    • Les grès gris, noirs, verts et ocres ont été regroupés ; il en a été fait de même avec les grès grossiers.

 

Localisation de gisements proches de l’église :

Localisation  des gisements-

  • Dans l’unité de Saint-Georges-sur-Loire, les grès forment parfois des bancs continus ou bien des éléments isolés interprétés par certains comme des éléments de l’olistostrome (Dubreuil, 1986 ; Cartier, 2002 ; Lin et al, 2019). Ces niveaux gréseux sont mêlés à la matrice silteuse ou pélitique qui domine dans l’unité de Saint-Georges-sur-Loire. Ils sont cartographiés avec une orientation bien marquée en lien avec les contraintes de l’orogenèse varisque, au même titre que toutes les autres roches. Compte tenu de leur résistance, ces roches constituent fréquemment l’ossature des crêtes et elles apparaissent souvent sous forme de blocs isolés sur le plateau ou en affleurement sur les coteaux.
  • Quand ils n’ont pas construit leur moulin dessus (ex : Moulin de la Petite Roche à Savennières), les hommes les ont abondamment exploités dans de petites carrières souvent localisées le long des routes, le long de la voie ferrée ou encore le long de la Loire. On retrouve ensuite ces matériaux dans les murets ou dans les murs des églises comme à Savennières, à Épiré ou encore à Béhuard.
  • Les affleurements les plus proches de l’église sont proches de la Pierre-Bécherelle vers les coteaux de la Croix Picot et le long de la D111 entre Épiré et la Pointe (proche de Castouarne). On retrouve également ces mêmes grès à proximité du gisement de phtanites décrit à l’Est de la coulée de Serrant.
  • La qualité des affleurements permet d’y observer des figures sédimentaires (slumps, mégaslumps, flutes, figures de charge), caractéristiques de dépôts de type turbidites dans un bassin sédimentaire soumis à des arrivées massives de sédiments pélito-gréseux ou grésopélitiques .

 

  • Source : Rapport Final d’Opération par Arnaud REMY

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