A VOIR LA POSSONNIERE- ÉPIRÉ - LA ROCHE-AUX-MOINES - BÉHUARD - LOMBARDIERES DIAPORAMA
Découvrez l’histoire de Savennières, commune du Maine-et-Loire (49), connue pour son vignoble et son patrimoine bâti, religieux et militaire. Vous voulez tout savoir sur les origines d’Epiré et Roche-aux-Moines ? Mais aussi des sites naturels comme l’étonnante pierre Bécherelle et le parc du Fresne aux platanes plusieurs fois centenaires ? Ce site internet dédié à l’histoire de la commune de Savennières vous donnera toutes ces informations et bien plus encore. Vous en saurez davantage sur sur ses monuments remarquables, comme l’église Saint-Pierre et Saint-Romain, considérée comme l'édifice chrétien encore debout, le plus ancien d'Anjou. L’Oratoire St Romain, l’ancien presbytère et ses peintures, ses châteaux, ainsi que la Roche-aux-Moines et ses célèbres batailles de 1214 et 1589. Alors embarquez pour un voyage au fil du temps !
Savennières est vraiment une destination à savourer ! Profitez de votre séjour et découvrez tout ce que ce village à offrir.
Savennières a été officiellement accueillie en 2014 au sein de l’association nationale des Petites Cités de Caractère. Ce label est décerné aux communes possédant un patrimoine historique, architectural et paysager remarquable, et qui s’engagent à le mettre en valeur et à le faire connaître.
Savennières a été labellisé «Village fleuri» le 21 novembre 2017. Savennières a également reçu le «Prix régional de l’arbre» pour son platane quadricentenaire du parc du Fresne.
Le Conseil départemental du Maine-et-Loire s’attache depuis quelques années à développer un réseau de villes et villages remarquables en Anjou. Savennières a été accepté dans ce réseau en 2012 compte tenu de son appartenance aux Petites Cités de Caractère.
Savennières se trouve à environ 15 kilomètres à l’ouest d’Angers, sur la rive nord de la Loire. La commune est implantée dans la deuxième couronne Sud de la ville d’Angers. Elle est située dans la zone du Val de Loire, qui est inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis novembre 2000.
Savennières :
Formes anciennes du nom : Vicus Saponaria au VIIe siècle, Saponaria in territorio Andegavensi, Curtis Saponaria au XIe siècle, Savonerie au XIIe siècle, la paroisse de Savonnières au XIIIe siècle, Parochia de Sapponnerüs au XIVe siècle, Sapvonnières aux XVIe et XVIIe siècles, avant de devenir Savennières puis Savennières en 1619, Savenière et Savennières aux XVIIIe et XIXe siècles .
Certains étymologistes voient dans : Savonnières une ancienne saponaria ou « savonnerie » ; du latin sapo/saponis (= savon) + suffixe « aria » (étendue, territoire). Rappelons que ce que les Romains appelaient "sapo" était souvent une préparation à base de graisse de chèvre et de cendres de bouleau ou de potasse, préparation qu'ils avaient découverte en Gaule.
Le fait qui va à l'encontre de cette thèse est qu'au 1er millénaire, la fabrication du savon demeurait une activité artisanale ; les savonneries n'apparurent qu'au XIIe siècle. Or l’endroit s'appelait déjà Vicus (village) saponaria au VIIe siècle.
Nous aurions donc plutôt tendance à voir dans le toponyme un « terrain où pousse la saponaire », plante à fleurs roses odorantes. Étymologiquement, saponaire vient de sapo/saponis (= savon) : la fleur contient un glucide, la saponine, qui mousse comme du savon.
Des découvertes archéologiques attestent d’un peuplement de l’aire de Savennières dès la Préhistoire.
À l’époque gallo-romaine, de petites colonies gauloises vivaient disséminées sur les coteaux.
Au VIIe siècle, une première paroisse est fondée, et la partie primitive de l’église est construite au Xe siècle.
Une voie romaine qui reliait Angers à Nantes passait par le territoire de la commune, par La Ségourie. Dans l'Église d’Épiré, le bénitier a été creusé dans un tronçon de colonne et chapiteau composite.
Un vicus est attesté dès le VIe siècle, et vraisemblablement jusqu'au XIe siècle. Ravagé par les troupes bretonnes, puis normandes, le territoire de Savennières passe aux mains des comtes de Nantes et accueille la sépulture du comte Lambert II de Nantes, avant de repasser sous l'influence des comtes d'Anjou. Au XIIe siècle, afin de protéger la voie d'Angers à Nantes, un château est érigé à La Roche-aux-Moines.
En 1214 se déroule une bataille opposant les Plantagenêt aux troupes royales. Après avoir débarqué avec ses alliés à La Rochelle, Jean Sans Terre fait de Rochefort-sur-Loire sa base d'opérations et assiége La Roche-aux-Moines (à Savennières), château confié au sénéchal Guillaume des Roches19. Jean est défait par les troupes royales du Prince Louis, fils de Philippe Auguste.
Article détaillé : Bataille de la Roche aux Moines
Savennières, devenue une commune, devient chef-lieu de canton du canton de Savennières en 1795, avant que celui-ci disparaisse en 1801 (canton de Saint-Georges-sur-Loire). La commune d'Épiré y est rattachée en 1795.
Son territoire comprend jusqu'en 1851 celui de La Possonnière et de L'Alleud. Celles-ci sont distraites par une loi promulguée par l'Assemblée Nationale sous le sceau de l’État par Louis-Napoléon Bonaparte.
L’arrivée du chemin de fer en 1851 et la construction des ponts reliant Savennières et Rochefort ont stimulé l’activité économique.
Le commerce, l’artisanat et la viticulture se développent rapidement.
Savennières abrite un vignoble réputé.
Le vignoble de Savennières a été détruit en 1885 par les attaques du phylloxéra, mais il a été replanté en cépage chenin sur les coteaux les mieux exposés.
En 1937, le Président de la République française, Albert Lebrun, s'arrête à Savennières lors d'une visite dans le vignoble à l'occasion de la cinquième fête nationale des vins de France.
En 1952, il a reçu l’appellation d’origine contrôlée "AOC Savennières" .
Savennières est principalement réputé pour ses vins blancs, mais il n’y a pas de production significative de vins rouges dans cette région. En effet, l’appellation Savennières se spécialise dans les vins blancs secs à base du cépage Chenin Blanc (également appelé Pineau de Savennières).
Voici quelques informations supplémentaires sur les vins de Savennières :
Couleur : les vins blancs de Savennières arborent une robe jaune pâle, avec des reflets pouvant varier du vert (pour les jeunes vins) à l’or (pour les années chaudes).
Au nez, on retrouve souvent des notes de fleurs blanches telles que l’acacia, accompagnées de nuances minérales. Après aération, les fruits mûrs ou secs dominent la dégustation.
Bouche : L’impression en bouche est harmonieuse, avec un équilibre entre suavité et fraîcheur. Les grands vins de Savennières expriment parfaitement le terroir du Val de Loire.
Maurilius (en latin), né vers 363 à Milan et mort en 453 à Angers, est le quatrième évêque d'Angers, considéré saint par les Églises catholique et orthodoxe. Maurille est fêté le 13 septembre.
Il est le saint patron des pêcheurs et des jardiniers. Dans l'iconographie catholique romane, il est représenté comme un évêque avec un poisson et tenant une clef.
Suivant les compétences qu'il apprit auprès d'Ambroise, Martin le plaça comme chantre. Puis il accéda à la prêtrise avant d'être envoyé à Angers pour y travailler au salut des âmes. Après une école druidique assez importante, il y avait à Chalonnes-sur-Loire (à l'époque Calonna) un temple romain où était célébré le culte païen. Maurille s'y rendit et pria Dieu de l'aider à le défaire.
Le feu vint alors du ciel et réduisit le temple en cendre. À la place, Maurille décida la construction d'une chapelle (aujourd'hui l'église Notre-Dame) autour de laquelle vinrent se regrouper les quelques chrétiens. Maurille resta là une vingtaine d’années à consolider la communion des fidèles et à venir en aide aux divers besoins de la population.
En voici un dont les détails rappellent de bien près celui de la résurrection du fils de la veuve de Naim dans l'Évangile.
C'est au bourg de Savennières, dans son diocèse, que le puissant Thaumaturge accomplit le plus étonnant de tous ses miracles : Un noble étranger, de passage au bourg de Savennières dans le diocèse de Saint Maurille, venait d'y succomber, victime de la peste.
Étendu dans son cercueil, le corps allait être transporté au lieu de son repos. Des pleureurs à gages (trait qui semble emprunté aux mœurs d'Orient) avaient entonné leurs cris plaintifs, lorsque Maurille, se sentant inspiré de prier pour cet homme, s'approche du cercueil et entre en oraison. Bientôt, le cadavre reprend doucement vie et vigueur ; il se soulève et est rendu à sa famille.
L'église Saint-Pierre et Saint-Romain de Savennières, classée Monument historique depuis 1840, est considérée comme l’édifice chrétien le plus ancien de l’Anjou. Les maçonneries de style gallo-romain, avec la disposition particulière des briques en «arêtes de poisson», permettent de faire remonter la partie principale du bâtiment au Xe ou IXe siècle.
On la pensait datée du Xe siècle, elle remonte en réalité au Ve siècle. L'église Saint-Pierre-et-Saint-Romain, classée Monument historique en 1840, remonte en réalité à des temps beaucoup plus précoces et puise ses origines au Ve siècle, entre 362 et 519. « À la limite de l’Antiquité tardive et du haut Moyen Âge. » Les expertises nouvelles nous éclairent. Voici l’âge de l’église de Savonnières réévalué d’un demi-millénaire ! La Commission territoriale de la recherche archéologique Ouest le stipule désormais très clairement : « L'utilisation conjointe de plusieurs méthodes de datation permet d'assurer l'ibrigine merovingienne de ce bâtiment », en a-t-elle conclu. Dans cet édifice façonné par plusieurs époques, la partie datée du Ve concerne la nef qui a conservé, chose peu habituelle, ses murs en élévation. L'édifice originel, de 15 mètres sur 9, demeure de ce fait toujours debout aujourd'hui. Le chantier de restauration de Edifice, conduit de 2019 à 2022, était l'occasion toute trouvée pour conduire les expertises. Le service archéologique du département s'en est remis aux dernières techniques de datation : le carbone 14, utilisé sur un des rares morceaux de charbon de bois trouvés dans les mortiers, la thermoluminescence pour dater la cuisson des briques, la luminescence optiquement stimulée qui a permis de mesurer la radioactivité des grains de quartz contenus dans les briques et le mortier et d'évaluer ainsi leur âge. Des centaines de prélèvements ont été faits dans la structure du bâti et dans l'ensemble du terrain de la fouille, qu'il s'agisse des éléments de la charpente, des roches utilisées, des briques, des mortiers, ou encore des sépultures situées aux abords de l'église.
Source : Courrier de l’Ouest, 23 juin 2024
Le premier texte qui mentionne cette église est le Cartulaire du Ronceray (1040-1050), mais il y a tout lieu de penser qu’il existait avant cela un sanctuaire plus ancien. La nef primitive se reconnaît par la disposition particulière des briques rangées en “arêtes de poisson” et l’appareillage de sa maçonnerie, constituée de petits moellons presque noirs et de briques rouges. Ces maçonneries se distinguent aisément des extensions réalisées d’abord au XIIe siècle, puis au XVe siècle, tant en hauteur que sur le bas-côté gauche.
Le portail sud, datant du milieu du XIIe siècle, constitue un très bel exemple de l’art roman avec ses deux arcs en plein cintre superposés et sa corniche richement décorée. Le chevet, construit également au XIIe siècle, est une des plus belles parties extérieures de l’église, notamment sa corniche à feuillage filiforme et palmettes.
Le clocher, puissante tour carrée de 6 x 6 m et de 16 m de haut, précède la construction du chevet. Il est surmonté d’une flèche fine et élancée portant au faîtage une croix et un coq à plus de 33 mètres au-dessus du sol. Les quatre cloches du clocher, installées au milieu du XIXe siècle, ont été électrifiées en 1969.
Avec le transfert du cimetière sur l’actuelle place Du Mail au XVe siècle, l’église connaîtra à nouveau deux transformations importantes : une nouvelle surélévation du toit et la construction d’une seconde nef au nord de la principale, entraînant du même coup la prolongation du transept avec la réalisation d’une grande baie de style gothique flamboyant.
Au XIIe siècle, l’abbaye de Saint-Serge d’Angers fonde un prieuré placé sous le vocable de Saint Romain. Dans les années 1770, le dernier prieur obtient l’autorisation de démanteler la chapelle suite au départ des moines. Celle-ci, attenante au pavillon de garde du château de La Guerche, est remplacée par un oratoire dédié à Saint Romain. Devenu propriété communale en 2005, il est restauré et une copie de la statue du Saint est installée.
Le presbytère de Savennières, construit au XVIIIe siècle, abrite une œuvre remarquable de panneaux de toiles peintes à l'huile couvrant, sur huit panneaux d'une longueur totale de 19,40 m et d'une hauteur de 2,50 m, l'intégralité des murs de l'ancien Salon. Les scènes représentent des paysages et des demeures avec arbres, jets d'eau, moulins, fleurs et oiseaux, ces derniers souvent imaginaires.
Baladez-vous dans les ruelles pittoresques de ce charmant village.
Vous y trouverez :
La plus ancienne église de l’Anjou, le petit canal,les maisons médiévales, divers châteaux.
Autrefois intégré au fief de La Guerche, il est devenu propriété communale. Riche d’un patrimoine naturel remarquable, il abrite un Platane géant âgé d’environ trois siècles.
Savennières est également réputé pour son vignoble exceptionnel. Les vins produits ici, notamment le célèbre AOC, sont d’une finesse remarquable et ont une longévité exceptionnelle. N’hésitez pas à visiter les domaines viticoles et à rencontrer les passionnés qui vous feront découvrir les secrets de leur métier.
Si vous aimez la randonnée, découvrez le circuit sur les coteaux de Savennières. Vous pourrez admirer les paysages variés de la région et en apprendre davantage sur l’histoire, le patrimoine et la faune des bords de la Loire.
Loire à vélo est une route touristique cyclable et balisée de 800 km qui relie Cuffy dans la Nièvre à Saint-Brévin-les-Pins en face de Saint-Nazaire.
Le circuit passe par Savennières. En venant de Bouchemaine, il longe la Loire en contrebas du prestigieux vignoble, passe devant la Pierre Bécherelle, arrive à la station ferroviaire de Savennières et remonte alors dans le centre bourg. Là, vous pouvez faire une pause pour admirer la célèbre église romane du village, vous rafraîchir ou vous restaurer au bistrot « Le Chenin », pique-niquer sur la place du Mail ou tout simplement vous approvisionner à la boulangerie ou à l'épicerie Saveurs qui possède entre autres une cave renommée pour ses grands vins de Savennières.
Vous continuerez votre chemin vers le prochain village de La Possonnière en quittant la Loire pour quelques kilomètres, mais par une petite route de campagne tranquille bordée de belles demeures.
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